Zéro Janvier sur Mastodon.
Informaticien le jour, blogueur la nuit.
Lecteur obsessionnel. Passionné par l'Histoire.
Gay. Citoyen engagé, tendance anarcho-socialo-communiste.
« Ce livre s’adresse à tou·te·s celleux qui pensent que nous pouvons mieux vivre et …
Comment s'organiser ? - Manuel pour l'action collective
3 stars
Starhawk est une activiste écoféministe et une figure du néo-paganisme sur lequel elle écrit plusieurs livres. Dans ce livre publié il y a plus de dix ans et traduit seulement en 2018 en français, elle propose un guide pratique pour s'organiser, pour faire des communautés et des organisations non hiérarchiques, basées sur des structures fluides et collectives qui mettent le consensus au centre des prises de décision.
J'ai un drôle de ressenti au moment de terminer ce livre. J'ai d'abord été emballé par l'introduction et le premier chapitre qui posent le cadre, avant d'être un peu troublé par la suite. Il y a des passages très intéressants, mais d'autres auxquels je n'ai pas été sensible. Je n’ai notamment pas été convaincu par les rituels ni par certains outils et grilles d’analyse proposés par l’autrice. J’ai également été perturbé par l’aspect spirituel de certains propos. Par contre, les considérations sur la …
Starhawk est une activiste écoféministe et une figure du néo-paganisme sur lequel elle écrit plusieurs livres. Dans ce livre publié il y a plus de dix ans et traduit seulement en 2018 en français, elle propose un guide pratique pour s'organiser, pour faire des communautés et des organisations non hiérarchiques, basées sur des structures fluides et collectives qui mettent le consensus au centre des prises de décision.
J'ai un drôle de ressenti au moment de terminer ce livre. J'ai d'abord été emballé par l'introduction et le premier chapitre qui posent le cadre, avant d'être un peu troublé par la suite. Il y a des passages très intéressants, mais d'autres auxquels je n'ai pas été sensible. Je n’ai notamment pas été convaincu par les rituels ni par certains outils et grilles d’analyse proposés par l’autrice. J’ai également été perturbé par l’aspect spirituel de certains propos. Par contre, les considérations sur la gestion des conflits et des personnalités difficiles m’ont semblé pertinentes.
Globalement, je sors tout de même un peu déçu de cette lecture, peut-être parce que j’en attendais beaucoup ou que je m’en étais fait une idée différente. Je pense que c’est un guide qui pourrait être très utile à des communautés tentées par des organisations horizontales, et nous en avons grand besoin pour faire face aux défis de ce siècle, mais je ne suis pas certain de pouvoir l’appliquer moi-même dans ma vie quotidienne.
« Les revolvers pétaradent, les os éclatent, les chairs se déchirent. La Guerre des Jabots …
Un certain goût de plomb #1 : Balles perdues
4 stars
J’ai découvert les éditions Oneiroi grâce à leurs excellentes anthologies de nouvelles steampunk que j’avais dévorées il y a quelques mois. Quand j’avais entendu parler du dernier roman publié dans leur catalogue, j’avais été intrigué. Pas de steampunk cette fois-ci, mais de la fantasy dans une ambiance de western : suffisamment original pour attirer mon intérêt et me laisser tenter.
Je ne le regrette pas, car je viens de passer plusieurs jours de lecture plaisante et enivrante. Dès les premiers pages, nous sommes plongés dans un décor et à la fois original et connu. Le mélange de fantasy et de western fonctionne parfaitement : on retrouve des stéréotypes des westerns, mais avec un décalage qui produit son effet. L’univers imaginé par l’auteur tient parfaitement la route et il parvient à le mettre en scène dans un récit haletant qui nous permet de l’explorer avec ses personnages.
Les personnages, parlons-en justement. …
J’ai découvert les éditions Oneiroi grâce à leurs excellentes anthologies de nouvelles steampunk que j’avais dévorées il y a quelques mois. Quand j’avais entendu parler du dernier roman publié dans leur catalogue, j’avais été intrigué. Pas de steampunk cette fois-ci, mais de la fantasy dans une ambiance de western : suffisamment original pour attirer mon intérêt et me laisser tenter.
Je ne le regrette pas, car je viens de passer plusieurs jours de lecture plaisante et enivrante. Dès les premiers pages, nous sommes plongés dans un décor et à la fois original et connu. Le mélange de fantasy et de western fonctionne parfaitement : on retrouve des stéréotypes des westerns, mais avec un décalage qui produit son effet. L’univers imaginé par l’auteur tient parfaitement la route et il parvient à le mettre en scène dans un récit haletant qui nous permet de l’explorer avec ses personnages.
Les personnages, parlons-en justement. Ils sont nombreux, certains sont sympathiques, d’autres moins, mais tous sont attachants ou en tout cas plaisants à suivre. Contrairement à certains romans choraux, je n’ai pas eu la tentation de lire très vite certains chapitres consacrés à des personnages moins intéressants pour retrouver ceux qui me plaisent le plus : ici, j’ai pris plaisir à retrouver des personnages et des lignes narratives différents à chaque nouveau chapitre.
Le récit, rythmé et captivant, tourne principalement autour de la guerre menée par l’une des neuf baronnies du continent pour assujettir les huit autres. Le roman permet de montrer les dégâts produits par la guerre, tout évoquant le thème du racisme et de l’esclavage à travers le sort des Tallaïms, des adeptes du chamanisme traités comme des sauvages par les conquérants venus d’outre-mer.
Arnaud Cazelles propose ici un excellent roman qui mêle habilement fantasy et western. Il joue parfaitement sur les deux tableaux, avec un univers crédible auquel il donne vie avec beaucoup de talent. La galerie de personnages qu’il met en scène est passionnante, tout comme les aventures qu’ils vivent à travers sa plume. Le seul bémol, c’est que le récit n’est pas tout à fait bouclé à la fin du dernier chapitre. Si certains événements trouvent leur conclusion, d’autres appellent une suite. J’espère que ce premier volume trouvera son lectorat et sera bientôt suivi d’un deuxième pour retrouver les personnages dans ce décor mémorable.
« Les revolvers pétaradent, les os éclatent, les chairs se déchirent. La Guerre des Jabots …
Cela commence plutôt bien : une ambiance entre western et fantasy, une jolie galerie de personnages, je suis assez curieux de voir où le récit vous nous mener.
Technologies partout, démocratie nulle part est un livre co-écrit par Yaël Benayoun et Irénée Régnauld, les fondateurs du Mouton numérique, une association qui "met en lumière les enjeux sociaux, politiques et environnementaux du numérique et des nouvelles technologies", telle qu'elle est présentée en quatrième de couverture. Ce sont ces enjeux qui sont l'objet de ce livre.
Les deux auteurs partent d'un constat : la technologie et le numérique ont envahi nos vies, mais cela n'a donné lieu et ne donne lieu à aucun débat véritablement démocratique pour valider collectivement les choix qui sont faits. Le livre analyse les ressorts de cette numérisation à marche forcée.
Le propos des deux auteurs s'articule autour de 7 chapitres pour autant de thématiques :
L'irréristible idélogie du progrès
L'âge des technoluttes
L'insuffisance réponse éthique
La démocratie à l'épreuve de la smart et de la safe-city
Le progrès technique à marche forcée dans l'entreprise
Reprendre …
Technologies partout, démocratie nulle part est un livre co-écrit par Yaël Benayoun et Irénée Régnauld, les fondateurs du Mouton numérique, une association qui "met en lumière les enjeux sociaux, politiques et environnementaux du numérique et des nouvelles technologies", telle qu'elle est présentée en quatrième de couverture. Ce sont ces enjeux qui sont l'objet de ce livre.
Les deux auteurs partent d'un constat : la technologie et le numérique ont envahi nos vies, mais cela n'a donné lieu et ne donne lieu à aucun débat véritablement démocratique pour valider collectivement les choix qui sont faits. Le livre analyse les ressorts de cette numérisation à marche forcée.
Le propos des deux auteurs s'articule autour de 7 chapitres pour autant de thématiques :
L'irréristible idélogie du progrès
L'âge des technoluttes
L'insuffisance réponse éthique
La démocratie à l'épreuve de la smart et de la safe-city
Le progrès technique à marche forcée dans l'entreprise
Reprendre en main notre avenir technologique
Cinq inspirations pour changer le progrès
Le propos du livre est limpide, sourcé, documenté, et illustré par des exemples choquants (quand ils montrent les dérives) ou inspirants (quand il s'agit de présenter des initiatives alternatives).
Malgré le ton résolument positif et la présence des deux derniers chapitres qui tentent de montrer que l'on peut encore changer les choses, y compris avec des exemples concrets, je n'ai pas pu m'empêcher de me sentir assez pessimiste à la fin de ma lecture, tant le mur à franchir me parait haut et épais.
Quoi qu'il en soit, ce livre constitue une excellente synthèse sur le sujet et un appel vibrant à la mobilisation individuelle et collective.
Engine City is a science fiction novel by Scottish writer Ken MacLeod, published in 2002. …
Engine City (Engines of Light #3)
4 stars
Engine City est le troisième et donc dernier tome de la trilogie de science-fiction Engines of Light de l’écrivain écossais Ken MacLeod. J’avais beaucoup aimé les premiers tomes Cosmonaut Keep et Dark Light qui étaient assez différents l’un de l’autre mais passionnants chacun dans leur style. J’ai donc abordé ce dernier tome avec une certaine impatience, mêlée à une petite appréhension car j’avais lu quelques critiques qui énonçaient une déception relative concernant la fin du récit.
Pour ma part, pour ôter dès maintenant tout suspense, je n’ai pas été déçu. J’ai même beaucoup aimé ce dernier tome et son final, qui peut surprendre mais qui à mon sens répond tout à fait aux promesses et aux amorces des deux premiers romans.
Le récit reprend dans la continuité de la conclusion du tome précédent, et nous retrouvons nos personnages préférés qui, chacun à leur façon, se préparent à l’arrivée d’une nouvelle …
Engine City est le troisième et donc dernier tome de la trilogie de science-fiction Engines of Light de l’écrivain écossais Ken MacLeod. J’avais beaucoup aimé les premiers tomes Cosmonaut Keep et Dark Light qui étaient assez différents l’un de l’autre mais passionnants chacun dans leur style. J’ai donc abordé ce dernier tome avec une certaine impatience, mêlée à une petite appréhension car j’avais lu quelques critiques qui énonçaient une déception relative concernant la fin du récit.
Pour ma part, pour ôter dès maintenant tout suspense, je n’ai pas été déçu. J’ai même beaucoup aimé ce dernier tome et son final, qui peut surprendre mais qui à mon sens répond tout à fait aux promesses et aux amorces des deux premiers romans.
Le récit reprend dans la continuité de la conclusion du tome précédent, et nous retrouvons nos personnages préférés qui, chacun à leur façon, se préparent à l’arrivée d’une nouvelle race alien dans la Seconde Sphère et à la probable guerre d’invasion qui s’ensuivra. La narration est rythmée, alterne des scènes d’action bien menées et des réflexions captivantes. C’est un roman qui sait nous faire réfléchir sans en donner l’impression, c’est toujours agréable ainsi.
Ce que j’admire dans le travail réalisé par Ken MacLeod avec cette trilogie, c’est de nous avoir offert trois livres à la fois très différents et tournant autour du même thème : le voyage à la vitesse de la lumière et ses conséquences, que ce soit pour les voyageurs eux-mêmes et pour les planètes qu’ils visitent. Nous avons vu à la fois des humains évoluer et vieillir, des civilisations grandir, se rencontrer, et décliner. Je crois qu’il ne faut pas sous-estimer le tour de force réalisé par l’auteur.
J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce dernier tome et cette trilogie en général. Ce fut un voyage terriblement enrichissant, parfois déroutant mais absolument passionnant du début à la fin. C’est assurément une très grande oeuvre de science-fiction, dans laquelle Ken MacLeod a su parfaitement exploiter un thème, en en présentant plusieurs facettes, sans oublier de le mettre en scène dans un récit captivant. Je crois que j’aurai plaisir à relire cette trilogie dans quelques années !
En attendant, je vais faire un court détour vers d’autres livres et d’autres genres, avant de revenir d’ici peu avec un gros morceau de la science-fiction : le cycle de la Culture, de Iain M. Banks.