Dans cette lettre à un paysan de 90 ans, Fabrice Nicolino revient, avec la verve, la précision et la limpidité qu'on lui connaît, sur les révolutions qui ont ébranlé l'agriculture : la standardisation à outrance et la mécanisation des cultures et de l'élevage, l'utilisation des pesticides et des engrais, l'influence grandissante des ingénieurs agronomes, le remembrement des terres, la limitation des semences, la mise de l'agriculture au service de l'industrialisation.
Et aujourd'hui, le braquage des terres à l'étranger pour pallier le manque de surface agricole. Il déplore ces "commandos français venus de l'Inra, de la recherche, de la haute administration, du syndicalisme paysan officiel" qui, "enivrés d'Amérique", ont sauté "sur les campagnes, fusillant sans jugement quelques millions de paysans", "enfermant à triple tour veaux, vaches et cochons, inondant les champs de nouvelles molécules chimiques, et finissant la journée en se tapant dans le dos de contentement." Reste aujourd'hui une question …
Dans cette lettre à un paysan de 90 ans, Fabrice Nicolino revient, avec la verve, la précision et la limpidité qu'on lui connaît, sur les révolutions qui ont ébranlé l'agriculture : la standardisation à outrance et la mécanisation des cultures et de l'élevage, l'utilisation des pesticides et des engrais, l'influence grandissante des ingénieurs agronomes, le remembrement des terres, la limitation des semences, la mise de l'agriculture au service de l'industrialisation.
Et aujourd'hui, le braquage des terres à l'étranger pour pallier le manque de surface agricole. Il déplore ces "commandos français venus de l'Inra, de la recherche, de la haute administration, du syndicalisme paysan officiel" qui, "enivrés d'Amérique", ont sauté "sur les campagnes, fusillant sans jugement quelques millions de paysans", "enfermant à triple tour veaux, vaches et cochons, inondant les champs de nouvelles molécules chimiques, et finissant la journée en se tapant dans le dos de contentement." Reste aujourd'hui une question : "Ce qui a été fait peut-il être défait ? Oui, jurent quelques siphonnés, dont je suis, écrit-il.
(...) Mon vieux Raymond, (...) ne me dis surtout pas que tu ne regrettes rien. Moi, si. Une autre histoire était possible. Un autre monde reste à construire." Dans ce texte percutant, Fabrice Nicolino nous bouscule et appelle à retrouver la raison ainsi que, pour citer Paul Ricoeur, "la simplicité des choix fondamentaux".
Fabrice Nicolino, au travers d’une lettre à un agriculteur rappelle en moins de 100 pages les grandes lignes du développement de l’agriculture industrielle en France.
Le format permet un ton simple et familier qui permet une lecture rapide. Quelques chiffres et histoires intéressantes qui permettent de prendre en main ce sujet pour des novices. Les spécialistes seront certainement déçu.
On en sort avec une rengaine anti technocrate et une bonne image des collusions entre organes etatiques, supra-étatiques et même syndicats.
Sans être une grande lecture, c’est rapide, facile à lire et instructif