Nicolas Fressengeas started reading Toxic Data by David Chavalarias
Après Résister et avant Le double, continuons la préparation pour affronter 2025.
NB. Technopolitique, ce fut l'année dernière.
Entre catalyseur de savoirs, passeur de compétences et ouvreur scientifique, j'aspire à l'exploration littéraire des futurs possibles, sans totalement exclure l'exploration future de possibles littéraires.
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Après Résister et avant Le double, continuons la préparation pour affronter 2025.
NB. Technopolitique, ce fut l'année dernière.
Petit livre efficace aux multiples références pour contrer l'extrême droite en trois points : comprendre le danger qui nous menace, expliciter les batailles culturelle, médiatique et numérique à l'œuvre, et enfin résister, concrètement, aujourd'hui.
Une lecture indispensable qui donne les raisons et les moyens de ne pas céder au découragement.
Découvert via @mediapart@mediapart.social, ici : www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/120125/voyage-au-bout-de-l-obscurite-avec-l-irlandais-paul-lynch
D'une brûlante actualité, semble-t-il.
Lecture de Noël achevée ! Soleil Vert est un roman d'anticipation écologique, publié en 1966, juste avant que ne commencent à émerger les prévisions annonçant le changement climatique que nous vivons aujourd'hui. Il passe donc à côté de cet enjeu majeur, ce qui le marque dans son époque.
La perspective scientifique sur laquelle il se base est évoquée par le titre original, Make room! Make room! --- Faites place! Faites place ! --- : une espèce humaine invasive qui épuise ses moyens de subsistance. Il situe son action au tournant du millénaire, à la fin 1999 : en cette fin de XXe siècle, la plupart des ressources, minérales, végétales comme animales, se sont raréfiées à l'extrême.
C'est via le prétexte d'un meurtre et de l'enquête policière qui s'ensuit, que l'auteur plonge le lecteur dans cette société de la raréfaction des ressources, en plein Manhattan.
Le chef-d'œuvre annoncé ? Pour l'époque …
Lecture de Noël achevée ! Soleil Vert est un roman d'anticipation écologique, publié en 1966, juste avant que ne commencent à émerger les prévisions annonçant le changement climatique que nous vivons aujourd'hui. Il passe donc à côté de cet enjeu majeur, ce qui le marque dans son époque.
La perspective scientifique sur laquelle il se base est évoquée par le titre original, Make room! Make room! --- Faites place! Faites place ! --- : une espèce humaine invasive qui épuise ses moyens de subsistance. Il situe son action au tournant du millénaire, à la fin 1999 : en cette fin de XXe siècle, la plupart des ressources, minérales, végétales comme animales, se sont raréfiées à l'extrême.
C'est via le prétexte d'un meurtre et de l'enquête policière qui s'ensuit, que l'auteur plonge le lecteur dans cette société de la raréfaction des ressources, en plein Manhattan.
Le chef-d'œuvre annoncé ? Pour l'époque de sa publication, je pense que oui : l'un des premiers romans d'anticipation écologique. En tous les cas le premier à ma connaissance personnelle. Vu de 2024, néanmoins, les évolutions dans la compréhension des enjeux écologiques ont été tels depuis ces presque 60 ans que Soleil Vert affiche son âge.
Mais il a de beaux restes.
J'ai découvert ce dernier Roman de Carole Martinez à travers un article de Télérama, qui le présentait comme une incursion de l'autrice dans l'univers de la science-fiction, qui m'est particulièrement cher. C'est ce qui m'a attiré vers lui, mais ce n'est en revanche pas ce qui m'a fait l'apprécier.
Non, cher Télérama, je ne déposerais pas cet ouvrage sur l'étagère de la science-fiction, malgré son côté dystopie, par le manque de vraisemblance des faits. Il n'est certes pas simple à classer. C'est un ouvrage qui entre de plain-pied dans l'univers du sommeil et du rêve, dont il épouse les codes : à classer donc sur l'étagère onirique. À défaut, s'il s'y retrouve esseulé, l'on pourra le qualifier d'incursion dans le domaine du fantastique.
C'est un Cri qui saisit tous les enfants du monde au cœur de leur sommeil, en suivant la rotation terrestre : un rêve synchronisé qui tisse …
J'ai découvert ce dernier Roman de Carole Martinez à travers un article de Télérama, qui le présentait comme une incursion de l'autrice dans l'univers de la science-fiction, qui m'est particulièrement cher. C'est ce qui m'a attiré vers lui, mais ce n'est en revanche pas ce qui m'a fait l'apprécier.
Non, cher Télérama, je ne déposerais pas cet ouvrage sur l'étagère de la science-fiction, malgré son côté dystopie, par le manque de vraisemblance des faits. Il n'est certes pas simple à classer. C'est un ouvrage qui entre de plain-pied dans l'univers du sommeil et du rêve, dont il épouse les codes : à classer donc sur l'étagère onirique. À défaut, s'il s'y retrouve esseulé, l'on pourra le qualifier d'incursion dans le domaine du fantastique.
C'est un Cri qui saisit tous les enfants du monde au cœur de leur sommeil, en suivant la rotation terrestre : un rêve synchronisé qui tisse l'intrigue. Nous suivons Lucie, qui a fui les violences familiales avec sa maman et s'est réfugiée au milieu des étangs camarguais. Entre ruptures et amours, nous suivons ce duo au sein d'une intrigue mêlant Camargue, Paris, et un brin d'international à la poursuite du rêve.
Difficile d'en écrire plus tout en préservant le plaisir de la lecture. Plaisir magnifié, je trouve, quand l'autrice fait pénétrer le lecteur au sein des rêves des enfants : un réalisme onirique saisissant ! Les autres pages ne sont pas en reste tant le style narratif flirte avec la poésie.
Le mieux est peut-être de laisser la parole à l'autrice, au bout de ce lien.
"Dors ton sommeil de brute" est un titre extrait d'un vers de Charles Baudelaire qui se laisse déguster lentement, tant les indices sont distillés au compte-goutte. Une lecture envoûtante, entre onirique et fantastique, qui fait entrer le lecteur au sein des rêves des protagonistes, au sens propre.
Pour en savoir plus avec France Culture, c'est ici : www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/entre-reves-et-cataclysmes-avec-carole-martinez-1715661
Le dernier ouvrage de Ploum ! Fraichement sorti en ce début octobre.
Techno geek, numérique, SF et vélo : il coche toutes mes cases. Je suis déjà fan même si je n'ai pas encore lu.
L'invitation à découvrir le roman est ici : ploum.net/2024-10-03-invitation-rencontre-20ans.html
L'auteur est ici : @ploum@mamot.fr
Pratique, une date d'anniversaire qui ne tombe pas loin de la rentrée (littéraire) ! Conjuguer avec la rubrique "À lire" de Bookwyrm. Mélanger et découvrir l'objet du désir au petit matin. (Merci à elle !)
Dors ton sommeil de brute, comme dirait Charles B. : un roman onyrique à mi-chemin de la science fiction, un roman qu'il me semble déjà connaître.
Premièrs chapitres camarguais... Et maintenant, le Cri...
J'ai choisi de déguster ce roman graphique après avoir profité du chef-d'œuvre de Cormac McCarthy, suivant l'hypothèse que la part d'imaginaire serait moins importante ici. Mais c'est un roman graphique, au sens épuré du terme, où la narration est essentiellement picturale. Je me demande donc si la part d'imaginaire n'est pas au moins aussi élevée dans cette bande dessinée. Peut-être aurait-il mieux fallu essayer l'ordre inverse… je ne le saurai jamais.
Quoi qu'il en soit, le graphisme de cet ouvrage est remarquable. L'atmosphère qu'il crée est, je trouve, assez similaire à celle dans laquelle le roman initial plonge le lecteur. Chaque page est une œuvre d'art en elle-même. J'ai beaucoup aimé.
Si d'aventure un lecteur de ces lignes l'a découverte avant le roman initial, je serais preneur de ses impressions.
Il me reste maintenant le film...
Après le choc du roman, chef d'oeuvre s'il en est, voici sa traduction picturale. Un négatif du roman, en quelque sorte : une bande dessinée toute en noir et en blanc, surtout en noir, parsemée de textes parcimonieusement ciselés.