zemoko reviewed Sortilèges et Syndicats by Gee
La lutte des classes, c’est fantastique
4 stars
« Sortilèges & Syndicats » est un roman de fantasy moderne. Fantasy parce qu’on y retrouve toutes les races « classiques » d’un roman de fantasy : elfes, magiciens, orques, gobelins, gnomes, nains, etc. Moderne parce que ce monde a, comme le nôtre, évolué. La magie est toujours présente, certes, mais cela n’empêche pas le « progrès ». Comme dans le notre, la classe politique est déconnectée… sauf qu’ici elle est aux mains des morts-vivants, Comme dans le notre, le pouvoir économique est thésaurisé par une fraction infime de la société… sauf qu’ici, c’est par les orcs et les gobelins. Comme dans le nôtre, il existe des tensions, et des gens détestables et dangereux pour les exacerber et en profiter… sauf qu’ici ce sont des tensions spécistes plus que racistes, pour opposer les races magiques aux races dites « inertes » qui, ne pouvant utiliser la magie, se sont tourné …
« Sortilèges & Syndicats » est un roman de fantasy moderne. Fantasy parce qu’on y retrouve toutes les races « classiques » d’un roman de fantasy : elfes, magiciens, orques, gobelins, gnomes, nains, etc. Moderne parce que ce monde a, comme le nôtre, évolué. La magie est toujours présente, certes, mais cela n’empêche pas le « progrès ». Comme dans le notre, la classe politique est déconnectée… sauf qu’ici elle est aux mains des morts-vivants, Comme dans le notre, le pouvoir économique est thésaurisé par une fraction infime de la société… sauf qu’ici, c’est par les orcs et les gobelins. Comme dans le nôtre, il existe des tensions, et des gens détestables et dangereux pour les exacerber et en profiter… sauf qu’ici ce sont des tensions spécistes plus que racistes, pour opposer les races magiques aux races dites « inertes » qui, ne pouvant utiliser la magie, se sont tourné vers la science et la technologie.
Le héros de notre roman se nomme Barne Mustii. C‘est un humain, employé de bureau tout ce qu’il y a de plus insignifiant, dans une boîte moyenne d’une ville moyenne. Le supérieur de Barne est évidemment un gobelin et, évidemment, Barne est harcelé, moralement, par son boss… Il est résigné et ne crois pas trop à tous ces contes de fées des synidcats… jusqu’au jour où cela va trop loin, et où, il va néanmoins consulté son syndicat pour envisager de faire appel aux prud’orques.
À partir de ce moment, une première quête, simple, va s‘organiser pour trouver des éléments de jurisprudence, avec une compagnie hétéroclites constituée d’un· magicien·ne, d’une elfe et d’une fée… mais cette quête se révélera bientôt bien secondaire comparée à « la révolution qui vient ».
Ce n’est, certes, pas du Terry Pratchett, mais j’ai quand même beaucoup aimé ma lecture. C’est moins fin que Terry Pratchett mais j’ai y retrouvé un humour similaire et je dois dire que, en bon gauchiste que je suis, j’ai beaucoup aimé les aspects sociétaux, que ce soit la lutte des classes, la non-binarité, le racisme/spéciste et les effets dévastateurs du capitalisme sur l’environnement comme sur les libertés individuelles. J’avais peur que ces sujets soient amenés trop lourdement et avec trop de manichéisme, mais ce n’était pas le cas du tout. Le complexe orquo-gobelinesque, certes, mais #NotAllOrcs et #NotAllGobelins.
Bref, c’est léger, mais pas trop, c’est drôle, mais engagé… c’est un livre qui ne se prends pas au sérieux, mais qui ne tombe pas non plus dans l’écueil de la parodie simpliste. Je le conseille à tous les gauchistes !
www.6x8.org/2024/12/ma-critique-de-sortileges-et-syndicats-de-gee/