Ce livre commence comme une enquête sur QAnon, la nébuleuse conspirationniste qui a sévi sous …
C'est une deuxième lecture, parce que la première était sur ePub de mauvaise qualité et parce que c'est suffisamment dense et important pour le relire plus attentivement. Par ailleurs, ça me donne envie de relire une fois de plus Le pendule de Foucault d'Eco.
Je ne le lis que depuis quelques jours, mais c'est la claque, du moins pour le moment. Tout est retourné, dans un flux qui semble foutraque, qui court hors d'haleine, mais avec une étonnante cohérence, particulièrement persuasive.
Dans deux lettres adressées à Francis Powers, pilote d'une mission US au-dessus de l'URSS, qui s'est fait prendre. L'évènement avait passablement réchauffé la guerre froide, avec le risque permanent d'une guerre nucléaire.
Dans ces deux lettres, Günter Anders développe certaines de ses idées autour de l'obsolescence de l'animal humain à l'ère du rêve des machines. Terriblement actuel.
Les mentions du new age ou de la spiritualité (brièvement, vers la fin), mais aussi du développement personnel ne me parlent pas trop, bien qu'on comprend bien leur contexte. C'est un livre publié au début des années 2000, et il ne faut pas l'oublier. L'autre point, c'est que j'ai parfois l'impression d'un manque de structure (au sein des chapitres) et de répétitions, liées à la structure des chapitres.
Mais c'est un livre important qui montre à quel point le patriarcat est un tue l'amour, que ses oppressions rendent la construction de l'amour entre les êtres très difficile. Qu'il faut d'abord passer des décennies à comprendre ce qu'est le patriarcat, comment en prendre distance, pour pouvoir tisser des liens affectifs durables. Souvent on a l'impression que dans le livre il s'agit d'une quête personnelle (développement personnel), mais il n'en est rien. C'est bien d'actions collectives qu'il s'agit.
Personnellement, en tant que …
Les mentions du new age ou de la spiritualité (brièvement, vers la fin), mais aussi du développement personnel ne me parlent pas trop, bien qu'on comprend bien leur contexte. C'est un livre publié au début des années 2000, et il ne faut pas l'oublier. L'autre point, c'est que j'ai parfois l'impression d'un manque de structure (au sein des chapitres) et de répétitions, liées à la structure des chapitres.
Mais c'est un livre important qui montre à quel point le patriarcat est un tue l'amour, que ses oppressions rendent la construction de l'amour entre les êtres très difficile. Qu'il faut d'abord passer des décennies à comprendre ce qu'est le patriarcat, comment en prendre distance, pour pouvoir tisser des liens affectifs durables. Souvent on a l'impression que dans le livre il s'agit d'une quête personnelle (développement personnel), mais il n'en est rien. C'est bien d'actions collectives qu'il s'agit.
Personnellement, en tant que mec, j'ai été sainement ébranlé par ce texte. Il me donne envie, à presque 50 ans, de réévaluer sérieusement mes comportements amoureux et amicaux.
Au cours d’une conversation très libre, Alessandro Pignocchi, auteur de BD écologiste, invite Philippe Descola, …
La diversité comme seule valeur universable
5 stars
Livre très utile pour ouvrir l'imaginaire lorsqu'il s'agit de penser des sorties du capitalisme.
« Un écologie qui aspire à subjectiver les non-humains est nourrie par des affects nettement plus joyeux. Elle réenchante le monde, sans verser dans le mysticisme, en densifiant et intensifiant les formes de relations que nous engageons avec les êtres qui nous entourent. Il n'est plus question d'« environnement », mais d'une extension de la sphère de la socialité, avec toute la richesse cognitive et affective que cela autorise. […] Cette écologie subjectivante est par essence anticapitaliste, puisqu'elle appelle à transformer de nouveaux êtres en sujets dont on tient compte, quand l'économie tire dans la direction opposée, pour faire entrer tout ce qu'elle peut dans la catégorie des objets dont on dispose sans aucun égard. » (p. 161).
Une de ses utilités, et d'offrir des aperçus de la diversité des façons de vivre le monde des …
Livre très utile pour ouvrir l'imaginaire lorsqu'il s'agit de penser des sorties du capitalisme.
« Un écologie qui aspire à subjectiver les non-humains est nourrie par des affects nettement plus joyeux. Elle réenchante le monde, sans verser dans le mysticisme, en densifiant et intensifiant les formes de relations que nous engageons avec les êtres qui nous entourent. Il n'est plus question d'« environnement », mais d'une extension de la sphère de la socialité, avec toute la richesse cognitive et affective que cela autorise. […] Cette écologie subjectivante est par essence anticapitaliste, puisqu'elle appelle à transformer de nouveaux êtres en sujets dont on tient compte, quand l'économie tire dans la direction opposée, pour faire entrer tout ce qu'elle peut dans la catégorie des objets dont on dispose sans aucun égard. » (p. 161).
Une de ses utilités, et d'offrir des aperçus de la diversité des façons de vivre le monde des homo sapiens, que ce soit dans le temps ou l'espace et que notre monde dans lequel l'économie, devenue autonome, détermine tout, est plutôt une exception.
Souvent très abstrait, mais plutôt percutant. Il y a parfois des avis que je ne partage pas sur Lordon (ou Friot) mais le plus souvent ce sont des lectures légitimes, et surtout des points importants à prendre en compte.
Ce que je retire de plus intéressant, c'est l'idée que l'économie, par exemple, est un concept qui n'est pas universel et transhistorique, mais qu'il est intimement lié au capitalisme, située dans le temps et l'espace, dans l'histoire donc. Et que ça spécificité est de renverser l'ordre des choses, à savoir que le but de l'activité humaine n'est rien d'autres que l'accumulation de l'argent pour l'argent.
Et que pour sortir du capitalisme, il faut sortie de l'économie.
Ce livre me donne envie de m'intéresser un peu plus aux courants de pensées de la Critique de la valeur(-dissociée).