Anthony <p>finished reading</p>
Les Champs de la Lune by Catherine Dufour
MOISSON AU CLAIR DE LA TERRE Le nouveau roman de Catherine Dufour, autrice de science-fiction multiprimée. Puisqu'il faut trouver une …
Rassure-toi, tu ne vas pas mourir de lire.
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MOISSON AU CLAIR DE LA TERRE Le nouveau roman de Catherine Dufour, autrice de science-fiction multiprimée. Puisqu'il faut trouver une …
Je regarde le ruisseau qui frise sur l’herbe avant de se jeter dans l’étang. Un pétale blanc se pose, flotte et tournoie. Il traverse l’étang, continue plus loin et disparaît, mais l’eau reste. L’eau est toujours présente, elle fait face en souriant de toutes ses vaguelettes, pourtant elle fuit sans cesse. C’est probablement pour cette raison qu’on la trouve incessamment belle, n’étant ni fuyante comme le présent ni absente comme le passé. Emplie d’un passé immuablement présent, elle figure le temps retrouvé, ce qui fait qu’on ne s’en lasse jamais.
C'est le premier livre de "dark fantasy" que je lis, et c'est une belle découverte pour moi. Ivan est un paisible paysan du Daesan, une contrée inspirée par la Corée avec des influences impériales d'un pays qui ressemble à la Russie. Sa vie bascule quand il est enlevé et brutalisé par des mercenaires appartenant à la Horde, une milice dirigée par une mystérieuses Putain Blanche. On le suit au cours de ses aventures avec cette troupe ultraviolente, et dans la construction d'une relation subtile et complexe avec Yekaterina, la Putain Blanche.
Le livre tient à la fois de la tragédie et de l'épopée, dans un monde pseudo-médiéval qu'Aurélie Luong nous décrit de façon particulièrement élaborée sur le plan social, politique et anthropologique. L'histoire est riche de rebondissements pour lesquels l'effet de surprise est à chaque fois saisissant. Je ne saurais trop recommander cette lecture même et surtout si vous n'êtes …
C'est le premier livre de "dark fantasy" que je lis, et c'est une belle découverte pour moi. Ivan est un paisible paysan du Daesan, une contrée inspirée par la Corée avec des influences impériales d'un pays qui ressemble à la Russie. Sa vie bascule quand il est enlevé et brutalisé par des mercenaires appartenant à la Horde, une milice dirigée par une mystérieuses Putain Blanche. On le suit au cours de ses aventures avec cette troupe ultraviolente, et dans la construction d'une relation subtile et complexe avec Yekaterina, la Putain Blanche.
Le livre tient à la fois de la tragédie et de l'épopée, dans un monde pseudo-médiéval qu'Aurélie Luong nous décrit de façon particulièrement élaborée sur le plan social, politique et anthropologique. L'histoire est riche de rebondissements pour lesquels l'effet de surprise est à chaque fois saisissant. Je ne saurais trop recommander cette lecture même et surtout si vous n'êtes pas familier du genre ce qui est mon cas.
En revanche, passez votre chemin si vous ne voulez pas être exposés à des scènes de guerre, de viol ou de torture d'une violence extrême. Mais cette violence ne nuit pas à la finesse et à la complexité du livre, bien au contraire.
"Ici, c’est comme ça." Cette phrase, elle l’entendrait souvent. À cet instant précis, elle comprit qu’elle était une étrangère, une …
Deuxième tome de la trilogie des Cités divines, "La Cité des Lames" se déroule plusieurs années après les événements du premier. Outre le décor qui change, puisqu'on y investit une autre cité avec ses particularités et une histoire propre, c'est un personnage secondaire du précédent tome qui devient le personnage central. On avait déjà pu entrevoir le potentiel de Turyin Mulaghesh, le roman confirme tout l'intérêt de cette figure, générale au fort caractère désormais à la retraite, qui est tirée de son isolement volontaire et envoyée en mission dans une nouvelle cité du continent occupée par Saypur. Comme le précédent tome, tout commence avec une enquête - ici, une disparition. L'intrigue gagne en ampleur au fil des pages, des fausses pistes et des découvertes de Mulaghesh. Tout en laissant une large place à l'action, le récit n'en néglige pas moins les questionnements intimes que suscite la situation volatile et complexe, …
Deuxième tome de la trilogie des Cités divines, "La Cité des Lames" se déroule plusieurs années après les événements du premier. Outre le décor qui change, puisqu'on y investit une autre cité avec ses particularités et une histoire propre, c'est un personnage secondaire du précédent tome qui devient le personnage central. On avait déjà pu entrevoir le potentiel de Turyin Mulaghesh, le roman confirme tout l'intérêt de cette figure, générale au fort caractère désormais à la retraite, qui est tirée de son isolement volontaire et envoyée en mission dans une nouvelle cité du continent occupée par Saypur. Comme le précédent tome, tout commence avec une enquête - ici, une disparition. L'intrigue gagne en ampleur au fil des pages, des fausses pistes et des découvertes de Mulaghesh. Tout en laissant une large place à l'action, le récit n'en néglige pas moins les questionnements intimes que suscite la situation volatile et complexe, prête à s'embraser, des terres où l'action se déroule. La guerre, les traumatismes qui en résultent, la valeur trop relative de la vie... sont autant de thématiques omniprésentes. Le poids du passé et de ses blessures demeurent en effet une constante dans l'histoire : anciennement esclavisée, la population de Saypour s'est révoltée il y a plusieurs décennies et est désormais devenue force occupante et colonisatrice pour ses anciens geôliers du continent. Si le récit ne manque pas de rythme, avec une narration maîtrisée, le final aussi intense qu'émotionnel est particulièrement réussi, tous les fils réflexifs de l'oeuvre se rejoignant dans l'issue qui est mise en scène.
Un roman divertissant et simple, idéal à lire pour se relaxer après des journées chargées. Nous suivons ici l’histoire d’un héritier plein d’ironie qui se retrouve plongé dans l’univers de superméchants et qui subit de nombreuses péripéties teintées de technologies plus ou moins loufoques. Comme dans la plupart des romans de Scalzi que j’ai lus, l’humour est présent à chaque page, avec notamment ici de nombreuses répliques qui font sourire. Je recommande !
Au détour d'un rayon dans une librairie de gare, j'avais vu ce petit bouquin et d'autres avec lui du même genre. La 4ème de couverture m'avait intrigué : pendant le temps d'un café on pouvait retourner dans le temps. Or quelqu'un me l'a offert avec le suivant "Le café du temps retrouvé", alors j'ai satisfait ma curiosité. La 1ère nouvelle ne m'a pas convaincu, j'avais l'impression de lire un texte produit lors d'un atelier d'écriture : vous décrivez un cadre, puis vous introduisez une consigne, puis une autre et ainsi de suite. Pourtant dès la 2nde nouvelle, j'ai eu l'agréable sensation de retrouver un monde japonais tel que d'autres auteurs le décrivaient. Les rapports entre les gens sont soumis à des codes de politesse, et on découvre peu à peu les motivations des uns et des autres. Les nouvelles s'enchaînent, certes elles semblent indépendantes néanmoins il y a des indices, …
Au détour d'un rayon dans une librairie de gare, j'avais vu ce petit bouquin et d'autres avec lui du même genre. La 4ème de couverture m'avait intrigué : pendant le temps d'un café on pouvait retourner dans le temps. Or quelqu'un me l'a offert avec le suivant "Le café du temps retrouvé", alors j'ai satisfait ma curiosité. La 1ère nouvelle ne m'a pas convaincu, j'avais l'impression de lire un texte produit lors d'un atelier d'écriture : vous décrivez un cadre, puis vous introduisez une consigne, puis une autre et ainsi de suite. Pourtant dès la 2nde nouvelle, j'ai eu l'agréable sensation de retrouver un monde japonais tel que d'autres auteurs le décrivaient. Les rapports entre les gens sont soumis à des codes de politesse, et on découvre peu à peu les motivations des uns et des autres. Les nouvelles s'enchaînent, certes elles semblent indépendantes néanmoins il y a des indices, des clés qui les relient, et cela permet au lecteur de sentir une certaine connivence avec les personnages. Cela semble intemporel, le théme du voyage dans le passé est approprié...
Paris est peut-être la ville du monde la plus sensuelle, et où l’on raffine le plus sur les plaisirs ; mais c’est peut-être celle où l’on mène une vie plus dure. Pour qu’un homme vive délicieusement, il faut que cent autres travaillent sans relâche. Une femme s’est mis dans la tête qu’elle devait paraître à une assemblée avec une certaine parure ; il faut que, dès ce moment, cinquante artisans ne dorment plus, et n’aient plus le loisir de boire et de manger ; elle commande, et elle est obéie plus promptement que ne serait notre monarque, parce que l’intérêt est le plus grand monarque de la terre.
L’art de la discussion, c’est l’art de la guerre. 38 stratagèmes d’attaque et de défense simples à appliquer : généraliser …
Le désir de la gloire n’est point différent de cet instinct que toutes les créatures ont pour leur conservation. Il semble que nous augmentons notre être lorsque nous pouvons le porter dans la mémoire des autres ; c’est une nouvelle vie que nous acquérons, et qui nous devient aussi précieuse que celle que nous avons reçue du ciel.
Je suppose qu’il serait possible de soigner Eveilang. Il y a des traitements cérébraux contre ce genre d’illusion lugubre. Mais que resterait-il de lui, ensuite ? Car il est véritablement devenu sa douleur, et cette attente sans fin structure toute son existence.
Ce témoignage d’Annie Chemla est passionnant ! Je connaissais dans les grandes lignes la brève histoire du MLAC, les avortements clandestins et les procès. Mais ici, derrière la « grande histoire », c’est l’histoire humaine qui se dévoile. Au delà de la lutte pour conquérir de nouveaux droits, c’est une histoire de femmes, de sororité, d’empouvoirement, de ce que l’action concrète fait, bien au delà des discours et des actions symboliques. Et puis, en ces temps de monté du fascisme, lire des récits de luttes victorieuses fait un bien fou. Oui, elles l’ont fait, et cela donne l’espoir que demain d’autres le refassent.
L'idée principale du roman est séduisante : les conséquences d'une disparition programmée des adultes et l'évolution du monde une fois les enfants/ados seuls. Une bonne partie du livre est intéressante, explorant des possibilités et des choix sociétaux originaux. Certains passages sont toutefois un peu longuets. Par contre je trouve qu'on reste sur sa faim lorsqu'on referme le livre. Dommage !
Au-delà de sa fonction agricole, la ferme représente un vaste espace sensoriel. Car, si la nourriture est primordiale pour les populations de toutes espèces, la sensorialité ne l’est pas moins. La beauté d’un jardin nourrit l’esprit via les sens : couleurs, parfums, bruits de source, chants d’oiseaux, fraîcheur de l’air et douceur de l’herbe. Pour parvenir à ce résultat, j’ai mêlé les variétés consommables avec des essences ornementales, en plus des plantes nécessaires à la fertilisation et la fixation de l’azote.
Bon, je serai direct : je n'ai pas aimé ce « dernier livre » d'Alice Zeniter. Mon sentiment s'est imposé dès les premiers chapitres et, bien que j'aie donné toutes ses chances au livre en espérant y trouver plus de plaisir dans la deuxième partie, ce ne fut pas le cas. Mon impression est celle d'un exposé sur la Nouvelle-Calédonie – sur ce point, j'ai appris beaucoup de choses –, mais sans trouver la bonne voie pour parvenir à coller à celle (la voix) de Tass (l'héroïne), ni aux mots des autres personnages. Un livre didactique mais, en ce qui me concerne, sans cœur. Un livre « bon élève » qui sait réciter sa leçon laborieusement apprise.